Piccadilly kids (T. 1). Londres, secrets & rock stars

C’est Dave, le plus jeune des trois jeunes Londoniens, qui raconte. Son cousin Chuck et leur amie Vera, à quelques jours des vacances, ont décidé de faire l’école buissonnière afin d’assister – en cachette – à la répétition d’un énorme concert de leur groupe de pop préféré, les Blackboard Circles. Après avoir traversé Londres dans un sens, ils tombent littéralement sur le chanteur du groupe, en train de s’échapper de la répétition. Chuck, Vera et Dave lui proposent de l’escorter jusqu’à sa destination (assez floue) dans les rues de Londres qu’ils vont donc retraverser dans l’autre sens, nous assurant une jolie visite touristique au passage. Le chanteur, Thomas, semble mener une véritable enquête avant d’arriver enfin à son but, une petite maison tranquille…

Parce que le roman vaut tout à fait une lecture, on ne vous dira pas la fin, plutôt émouvante et toujours en rapport avec la musique. Ecrite sur un ton enjoué et sans temps morts, l’histoire se place d’ailleurs en entier – intrigue principale, « private jokes » et illustrations - sous le signe du Swinging London. Les Beatles sont à l’honneur, et on appréciera la culture historique et technique du jeune chanteur des Blackboard Circles : nous ne sommes pas dans le groupe à midinettes, et tant mieux.

L’idée est aussi de démystifier la célébrité, et le jeune Chuck fait preuve à cet égard d’une trivialité tout à fait pertinente : « Mais quand vous le voyez à la télé, sur Internet, dans les journaux, vous pensez qu’il peut avoir faim ? Soif ? Qu’il peut être de mauvaise humeur, triste, tout ça ? Maintenant que l’on a passé plusieurs heures avec lui, je n’ai plus vraiment l’impression d’être avec une star. » (p. 86). Les illustrations accompagnent le propos avec leur propre petit discours sur Londres et la musique, faisant définitivement de ce début de série une vraie promesse de lecture.