Rolf et son carton

Entre Annika, large sourire aux lèvres, et Rolf, le chien mal peigné et tout hérissé, c’est l’amour. « Mon chien » frétille devant elle, mais ce qu’il préfère, on va s’en rendre compte tout de suite, c’est « son carton ». Le trait d’Annika Thamm virevolte, Rolf n’a pas quatre pattes mais 8, 10, 12. Le carton est propulsé à droite, à gauche, en haut, en bas, c’est une scène de liesse et de folie.

Annika, en bonne observatrice et pédagogue, va décliner les positions respectives du chien et du carton. Avec un humour formidable, elle croque les attitudes et les mimiques de ce chien espiègle et expressif. Raidi sur ses pattes, la truffe en l’air « Devant, quand il attend le top départ ». « Derrière, quand il a les chocottes et claque des quenottes », il a alors, les yeux exorbités et les oreilles basses. L’auteure-illustratrice s’amuse et nous avec elle à décrypter les jeux du chien. Le carton est mis en pièce pour les besoins du scénario et tout le vocabulaire spatial y passe : dessus, dessous, à côté, au milieu, entre, à travers. Chaque scène est différente et le texte détaille dans un langage familier, parfois rimé et toujours rythmé, les aventures du chien et de son carton, complices. Tout le récit, texte et images, est sous le signe de la turbulence joyeuse et du bazar sympathique. Rolf et son carton ? A adopter sans délai !