Samira

Axel est élève dans un lycée professionnel parisien. Un drame mobilise les élèves : celui de Samira, poursuivie par ses frères qui n’acceptent pas de voir leur petite sœur s’émanciper. Alex rejoint le groupe de soutien de Samira, mené par sa meilleure amie Alexandra. Mais lui a-t-on tout dit ?
Pendant les deux tiers du roman, et malgré deux meurtres, la police n’apparaît que sporadiquement, lointaine : même si l’histoire est habile, justement dosée en énigmes, le lecteur s’interroge un peu. Car il s’agit de meurtres, tout de même ! Heureusement, la réalité reprend le dessus dans une double fin où personne n’échappe à la justice. L’histoire tragique de Samira est un peu expédiée, au profit de courses-poursuites du narrateur Alex dans Paris (de belles échappées, soit) en compagnie de sa dulcinée l’intrépide Katia. Dommage, car le thème actuel du viol et des « tournantes » méritait amplement une plongée directe et un approfondissement. Autre point gênant : l’apparente facilité avec laquelle les personnages évacuent le deuil de tous ces morts… Jeunes, ils en ont le langage – un peu trop pour sonner juste, d’ailleurs -, mais de là à affirmer que les moins de vingt ans n’ont pas de sensibilité... Un roman bien mené dans l’intrigue, mais léger sur ses protagonistes.