Superminouche

Rémi est un chartreux saxophoniste. Sido une siamoise violoniste. Ils habitent leur « domisiladoré » sur les toits de Paris et veulent agrandir leur famille : Superminouche arrive. Adorable, elle a l’oreille droite pointue de son papa et l’oreille gauche ronde de sa maman. Elle adore chanter en digne fille de musiciens, et elle possède aussi un sale caractère qui n’appartient qu’à elle. Un soir, Superminouche excédée fugue. Elle tombe dans les sous-sols de sa rue, et découvre un « opé-rats » où tout un orchestre de rongeurs la somme de s’entraîner sans relâche. Fatiguée, elle s’échappe avec Gérard, un « rachiniste » qui devient son ami. Après un passage par le cirque Swing, la chatonne retrouve ses deux parents très inquiets. Promis, ils ne vont plus se quitter !

Gallimard jeunesse ne convainc pas vraiment avec ce livre-disque. Pris séparément, les différents éléments peuvent séduire. Mais rassemblés, ils ne fonctionnent plus très bien. L’histoire, pleine de jeux de mots, surfant évidemment sur le thème de la musique, aurait gagné à être creusée dans ses rebondissements, ici survolés pour correspondre chacun à une chanson. Les dessins, très rigolos, souffrent parfois du fond blanc qui les empêche de s’incarner dans un univers parisien. Surtout, un chartreux n’a jamais été un chat roux aux rayures noires… Le CD laisse perplexe. La musique, de type jazz, y est de grande qualité. Les paroles trop simples des six chansons tombent un peu à plat. La voix de la narratrice prend des accents niais irritants – on pouvait totalement éviter cet écueil –. Au final et à mon avis, l’histoire trop gentille pour petits s’accommode mal du côté ample, adulte proposé par le style musical. Superminouche est une tendre aux frayeurs qui sonnent faux…