Sur la route de Nosy Komba

Orpheline, Elizabeth est élevée par sa tante Bertille, une bibliothécaire tatillonne qui incarne la phobie sociale dans toute sa splendeur. Elle a tendance à freiner l’élan de la jeune adolescente qui développe un talent de primatologue en herbe. Têtue, Elizabeth fait de la résistance. Engagée comme bénévole au zoo, elle s’épanouit en compagnie des animaux. Sa vie aurait été un long fleuve tranquille si elle n’avait pas eu affaire à Odile Panier, la nouvelle responsable du zoo. Mue par l’appât du gain, cette dernière est prête à écraser quiconque sur son passage pour parvenir à ses fins. Elle s'apprête à vendre un lémurien du zoo pour le convertir en une vulgaire bête de cirque. Elizabeth s'oppose à cette idée et est prête à tout pour sauver l'animal. Avec la complicité de ses amis, elle le kidnappe et entreprend un voyage périlleux à Madagascar afin de le réintroduire dans son milieu naturel sur l’île de Nosy Komba.

Ses parents primatologues lui ayant transmis leur passion, l’héroïne en connaît un rayon sur le comportement des singes et autres primates. Elle dispense, au fil des pages, son savoir avec générosité. Mais le principal intérêt de cette lecture se trouve dans la confrontation de deux points de vue, celui de ceux qui cherchent à tirer profit des animaux d'une part et celui de ceux qui se préoccupent de la sauvegarde des espèces d'autre part. Un suspense ténu, des personnages attachants, des chapitres courts parsemés d’illustrations expressives ainsi que la répartition équilibrée entre narration, dialogues et illustrations rendent confortable la lecture de ce roman à teneur didactique.