Sur la tête de la chèvre est un roman autobiographique, tirée de la propre vie d’Aranka Siegal, née en Hongrie en 1929. Piri, une jeune juive, a dix ans lorsque la Seconde guerre mondiale éclate. Sa vie et celle de sa famille vont être bouleversée au cours de ces quatre années. L’enfant assiste bientôt aux développement des mesures anti-juives, aux lois discriminatoire et au système nazi. La vie s’organise, malgré les privations et les persécutions. Pourtant, après mille péripéties, l’étau se resserre et la famille de Piri sera bientôt conduite dans un ghetto, puis à Auschwitz. C’est avec ce départ vers le camp de concentration, vu ici comme un claquement métallique, que s’achève se témoignage exceptionnel (Aranka Siegal fera paraître une suite à cet ouvrage, intitulé La grâce du désert, qui évoque les années de libération). Emerge ici l’histoire impossible d’une famille, mais surtout la figure d’une mère qui pour sauver sa famille se battra jusqu’au bout. Une leçon de courage, un témoignage émouvant vue à travers les yeux d’une enfant.