Kasienka quitte la Pologne avec sa mère, direction l’Angleterre et la pauvreté. Il s’agit de retrouver le père de la jeune fille, disparu après une dispute de trop avec sa femme. La mère, sans doute toujours amoureuse, entreprend de chercher méthodiquement l’absent. Pendant ce temps, Kasienka la narratrice cherche une place dans ce pays nouveau, hostile. Le chemin de l’intégration commencera peut-être par la piscine et la rencontre avec William.

Swimming pool est le récit sensible d’une héroïne à la fois prise dans son adolescence amicale et amoureuse, dans le déracinement d’un pays vers un autre, et dans une histoire familiale compliquée. Il ne semble pas que Kasienka écrive un journal, mais plutôt qu’elle réfléchisse, monologue en son for intérieur. Elle pense alors en poèmes, et même en calligrammes… Une page correspond à un chapitre, et un chapitre renvoie à un thème faisant peu à peu avancer l’action. Et la disposition des mots dans cette page indique des attentions, des accents, des craintes. Poésie en prose ou fil de pensées, peu importe, nous nous laissons emporter par ces affects d’une douce tristesse qui sont bien la marque d’écriture de l’auteure, entre ellipse et suggestion. La traduction de Clémentine Beauvais est impeccable.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Kasienka vient d’arriver en Angleterre avec sa mère. Elle qui n’a jamais connu que la Pologne fait sa rentrée dans un pays qui n’est pas le sien, avec des gens qu’elle ne connaît pas, dans une langue qu’elle maîtrise mal. Et le soir venu, de quartier en quartier, elle cherche son père, qui a quitté le domicile familial sans laisser d’adresse. Bref, ce pays est gris, humide, et parfois assez inhospitalier. Heureusement, il y a la piscine, il y a l’eau. Et dans l’équipe de natation, il y a William…