Titanic, l'instinct de vie

Le roman de Bernard Marck nous entraîne dans l’aventure tragique du Titanic, de l’embarquement des premiers passagers à Southampton, cinq jours avant son naufrage, jusqu’à l’arrivée des survivants à New York le 18 avril 1912, à bord du Carpathia.

Cette histoire nous est connue car les ouvrages consacrés à ce drame sont nombreux. Mais l’auteur, qui a puisé dans une abondante documentation, réussit un roman passionnant et foisonnant. Il choisit trois personnages, deux adolescents, Jack et Ruth, et un enfant, le petit Douglas, embarqués avec leurs familles sur ce que l’on présentait à l’époque comme une merveille technologique, qui servent de fil rouge au récit. Grâce à eux, à leur curiosité, à leurs questions et à leur appétit de vie, l’on visite les moindres recoins du navire et l’on rencontre bon nombre de personnalités très connues, membres d’équipage, personnel, musiciens et passagers.

L'auteur parvient également à faire saisir à ses lecteurs l’atmosphère de cette époque charnière de notre histoire, de ce monde en pleine mutation : les avancées techniques, les relations entre les classes sociales, les aspirations nouvelles des femmes, l’espoir que suscitent le voyage et l’Amérique pour ces centaines d’émigrants qui laissent derrière eux la vieille Europe et ses démons. Il laisse la part belle aux sentiments : l’émerveillement et la joie en montant à bord, la stupéfaction et l’horreur lorsque surviennent le choc puis le naufrage, l’émotion en comprenant que tous ne survivront pas.

La fin du roman est consacrée au rôle majeur que le Carpathia et son capitaine, Arthur Rostron, ont joué dans le sauvetage de 700 passagers.
On trouve à la fin de l’ouvrage des annexes très étoffées donnant des éclairages précis sur certains faits ou personnages et une bibliographie.
Enfin, un mot sur la couverture du roman, signée Aurélien Police, dont on reconnaît la griffe.

Un excellent roman à proposer aux adolescents (et aux adultes) sur une aventure humaine hors du commun.