Trahison et fausse monnaie (Lady Grace, tome 4)

Sa Majesté Elisabeth 1ère a décidé de frapper une nouvelle monnaie pour remonter l’économie anglaise. Le modèle des pièces est soigneusement tenu secret, mais Lady Grace découvre par hasard un trafic de fausse monnaie. Couverte par la reine, elle entreprend avec Elsie et Masou, ses deux compagnons employés au Palais, une petite enquête…

Ce quatrième tome des aventures de Lady Grace n’a pas été écrit par Patricia Finney, et cela se ressent insensiblement. Si l’aventure dans une intrigue bien ryhtmée est toujours au rendez-vous, il manque d’une part le naturel de l’arrière-plan historique, et d’autre part la volonté malicieuse de l’indomptable Grace. Le lecteur se balade certes dans le Londres hivernal du XVIème siècle, suit les usages et les loisirs de la Cour, apprend comment on fabriquait la monnaie, mais le quotidien, surtout celui de la rue, manque d’un certain dynamisme, de petits détails qui le rendraient aussi vivant que dans les autres tomes. De même, Grace est toujours aussi vive, spontanée et peu portée sur la coquetterie, mais elle fait preuve par endroits d’un caractère trop « schématique » pour retrouver la complexité de jeune fille qu’elle pouvait avoir. Tous les éléments de sa personnalité, tout ce à quoi elle porte habituellement attention (petites disputes entre demoiselles d’honneur, écritures nocturnes à la bougie, balades avec les chiens de la reine…) est présent, mais la façon de le présenter est légèrement plus fade. N’atermoyons cependant pas, Trahison et fausse monnaie perpétue le flambeau de la petite poursuivante d’armes avec un brio qui assure une lecture plaisir facile et intelligente.