Trois petits tours

Trois petits tours, formule magique des contes et comptines, donne son titre à cet album délicat de Sandra Edinger où le jeune héros sort de chez lui, semble s’ennuyer et mime les situations de chansons ou saynètes.

On le voit se munir de plumes pour tenter de s’intégrer aux poules qui picorent sur un mur. Mais elles sont bien trop occupées pour s’intéresser à l’enfant joyeux. Elles cherchent obstinément chenilles, coccinelles et cochenilles, et s’étonnent de l’apparition de l’enfant. Les mimiques des gallinacées, du petit sont saisissantes, à la fois très « vraies » et parfaitement farfelues, comme leurs commentaires déplaisants pour l’enfant : « c’est pas beau ! » dit l’une d’elle.

La même mésaventure se renouvelle avec le cochon qui le chasse malgré ses efforts méritoires pour « avoir l’air » d’un goret. Le serpent se tord de rire et vraiment le petit est dépité. Un gros chagrin révèle sa vraie nature, c’est un « enfant », aucun animal ne l’avait reconnu.

On est séduit par ce bambin tout en rondeur, un peu joufflu, frisé. Ses tentatives, même peu couronnées de succès, montrent son inventivité et sa souplesse. Sa bonne humeur comme ses larmes émeuvent …. Fantaisie aimable et joyeusement illustrée pour faire comme si, … Trois petits tours et puis s’en vont !