Une voleuse au Maxi-Racket

Le narrateur Sam surprend une vieille dame, pourtant d’allure respectable, voler au supermarché. Immédiatement, son imagination se met en branle, et il décide de faire la lumière sur ce mystère. Son enquête n’a pas beaucoup de succès. Et puis un jour, le vigile surprend la vieille dame, la met dehors. Pris de compassion, Sam lui amène des biscuits chez elle. Le vigile, lui aussi comme pris de remords, apporte le pique-nique.
L’idée est bonne et même excellente, le traitement déconcertant. Entre une scène hallucinante de grand-mère catcheuse et des questions profondes autour d’une solitude non assumée, d’une solidarité maladroite, le roman pose beaucoup de questions, dans tous les sens, sans répondre à aucune. De fait, il servira davantage d’amorce à une discussion avec le jeune lecteur que d’introduction par l’exemple aux dérives de notre société de consommation qui oublie l’humain, et cache la vieillesse. On notera au passage le titre génial, qui offre encore une nouvelle interrogation sur l’origine de ce que nous mangeons… Il eût malheureusement fallu développer, ou bien recentrer l’ouvrage afin de le rendre plus percutant.