Violette Chouquette : une journée à l'hôpital

Violette Chouquette a mal à la gorge. Expérience banale qui plonge le jeune lecteur dans des situations familières. Elle se rend avec sa maman chez le sympathique docteur Shanth qui lui annonce qu’elle doit être opérée des amygdales. Brave, Violette l’est ! Mais même la perspective de manger de la glace au réveil ne lui suffit pas. Le docteur lui donne en cadeau, une pastille mauve pour calmer sa gorge, elle trouve cela magique. Cela fait naître une réflexion charmante : offrir ce n’est pas donner un petit objet mais tisser un lien invisible. Porter l’écharpe tricotée par maman c’est porter sur soi sa tendresse et son affection. La pastille du docteur lui permet de dominer sa crainte. En effet, Violette passe par des phases de frayeur et de vaillance, elle n’est plus très sûre de l’intérêt de l’amygdalectomie, mot barbare qui fascine la fillette et la rend fière ! Dans la salle d’attente de l’hôpital, Violette et sa maman rencontrent une vieille dame. Un échange amusé s’ensuit et elles se promettent de se retrouver après leurs opérations respectives. Oui mais comment rencontrer quelqu’un dont on ignore l’adresse ? Au terme de situations étonnantes, Violette et Iris Mac Donald, la vieille dame, réussissent à se retrouver…

Les personnages touchants et bien troussés, l’heureux caractère de Violette qui chante et compose des chansonnettes, la banalité voulue du point de départ et l’universalité de son inquiétude font de ce petit roman, un agréable divertissement. Les péripéties un peu tirées par les cheveux s’effacent devant l’optimisme et la générosité de l’histoire. Propice à exprimer des craintes sinon à les dominer, l’histoire propage une vision chaleureuse des rapports entre les gens, les générations. Tout en fantaisie, sans moralisme, une heureuse leçon de morale.