Zéro, le monde

Dominic est un piètre élève, il boit et fume en cachette avec son copain Manu, et ses parents, préoccupés de payer le loyer HLM et de boucler le mois, ne lui disent rien. Puis Meredith, jolie blonde aux yeux bleus, arrive, et Dominic rougit… Pourtant, cela commence mal, avec des piques verbales, mais les deux s’apprivoisent peu à peu. Un drame se produit : Manu meurt dans un accident de voiture, et Dominic a encore plus besoin de Meredith. Il ne l’avouera jamais, mais il l’aime. Pour les 13 ans de la jeune fille, c’est sa mère, complice attendrie, qui lui souffle l’idée du cadeau : réveiller Meredith et être le premier à lui souhaiter bon anniversaire. Dominic et son père partent quelques jours à la mer rejoindre Meredith, et Dominic sait déjà qu’il va acheter un beau bouquet de fleurs. Pour sa mère…

Dominic, le faux petit dur, et Meredith, la jeune fille modèle mais moderne. Ces deux stéréotypes se valent toujours et on suit avec plaisir l’avancée d’un jeune amour hésitant dans ce court roman. Plein d’humour, sensible, on peut simplement lui reprocher d’être un peu trop écrit par un adulte qui n’adhère pas complètement à ses personnages. Mais rien que pour les dernières lignes, ce cadeau à la mère en forme de pied-de-nez à Meredith, dont Dominic n’a même pas conscience, on lira sans regret Zéro, le monde.