Prosper Mérimée

Prosper Mérimée naît à Paris en 1803.

Il appartient à cette génération qui a entendu parlé des batailles impériales. En 1819, après des études au lycée Henri IV, il s'inscrit en droit, sur les conseils de son père. En 1822, il rencontre Stedhal et nourrit le rêve de faire une carrière de peintre. Il commence à publier ç partir de 1825, du théâtre et de la poésie, sous divers nom féminin. La supercherie prend bien, avant que Goethe ne la dévoile en 1828.

Dès 1828, il commence la publication de nouvelles qui vont établir la réputation de Mérimée. A partir de 1831, grâce à diverses protections, il entre dans la haute administration et occupe enfin en 1834 le poste d'Inspecteur des monuments historiques. De cette époque datent les premières tournées à travers toute la France. C'est en 1839 qu'il part pour la Corse, où il reste deux mois. L'année suivante, il publie Colomba.

Parallèlement à son oeuvre de fiction, Mérimée s'emploie activement à sauvergarder et à restaurer le patrimoine architectural français et rédige de nombreuses brochures savantes sur l'architecture militaire. En 1845, il est élu à l'Académie française.

En 1853, Napoléon III épouse Eugénie de Montijo, que Mérimée connaît fort bien depuis 1830. Il devient rapidement un familier de la cour impériale, qui le fait nommer sénateur. Cet excès d'honneur le brouille avec la plupart de ses amis, dont

Victor Hugo.

Atteint dès 1856, de graves troubles de la respiration, il commence à se rendre dans le midi, à Cannes, sans cesser pour autant de voyager. Le 23 septembre 1870, il s'éteint accablé par la bronchite et les premiers revers de l'Empire.