Maria JALIBERT, du joli nom que lui donnèrent un jour son papa et sa maman, est née à Castres en 1970. A Toulouse, elle a suivi quelque temps les cours des Beaux-Arts, puis le cours de la Garonne jusqu'à Bordeaux et enfin ceux de l'IUT des Métiers du livre. Dans sa caravane-atelier, aujourd'hui amarrée près de Brive, elle colle, elle découpe, elle triture, elle agence, elle modèle, elle bricole, elle photographie, et surtout elle crée à partir de tout et de rien et invente des mondes imaginaires comme autant de manières d'exprimer d'autres réalités.
Sa grande aventure dans le monde de l'édition a commencé avec sa camarade d' IUT Claire Benedetti. Ensemble, elles ont l'idée de faire un abécédaire, un bestiaire littéraire. Le projet Yack'à lire de A à Zèbre est né. Il leur fallut ensuite explorer les méandres de la création pour faire de ce projet une réalité, Claire maniant la plume de métal et Maria la plume de poil ainsi qu'une kyrielle d'autres instruments.
Elles vont ensuite tenter de conquérir des maisons d'éditions en leur envoyant des messagers et des pigeons voyageurs mais aucune réponse positive ne leur parvient. Peut être se sont-elles égarées en route ? Elles ne perdent pas courage et cheminent ensemble sur la route de l'espoir à la recherche d'un lieu où exposer leurs planches de dessins originaux. Et cette route les amène à la librairie jeunesse Comptines et à Claude Dagail, des éditions Points de Suspension, qui se trouve justement au même endroit au même moment comme par enchantement. Claude Dugail assiste à leur conversation et, vivement intéressée par leur abécédaire, demande les coordonnées des deux donzelles au libraire afin de les contacter. Le conte de fée commence. Les deux princesses en herbe rencontrent alors Brigitte Cazeaux, reine mère de la maison d'édition à Paris et tout va sur les chapeaux de roue de carrosse. Pas de pomme empoisonnée ni d'ogre à l'horizon. Le projet se transforme en livre comme par un coup de baguette magique.
Mais d'où lui viennent toutes ses idées ?
De ses enfants, d'abord, auprès desquels elle trouve l'inspiration et les conseils francs et spontanés qui la guident. Pendant ses moments de temps libre, elle dessine aussi dans de petits carnets de croquis qu'elle emmène partout avec elle et dont elle réutilise parfois les idées, les situations, ou l'atmosphère du moment.
Et comment s'y prend-t-elle pour dessiner ?
Elle dessine en s'inspirant du texte tout en créant son propre univers, sa propre interprétation du texte. Il ne s'agit pas d'être fidèle et redondant par rapport au texte mais de laisser au contraire libre cours à son imagination. Elle travaille le plus souvent la journée, dans son atelier près de chez elle. Elle aime également écouter de la musique qui l'aide à se mettre dans l'état d'esprit dans lequel elle voudrait être pour illustrer son livre. Elle n'utilise pas de moyen d'illustration en particulier et emploie les matériaux les plus adéquats, qui s'adaptent le mieux au texte et qui le mettent le plus en valeur. Elle adapte la technique au texte.
Des livres ! Encore !
Elle a comme projet l'idée d'un nouvel abécédaire et l'écriture de deux ou trois petites histoires. Et pour les impatients, qu'ils sachent qu' elle est déjà penchée sur l'écriture d'un mini roman pour les 9-10 ans dans le style des histoires de J'aime Lire.
Lucie Gaulot, étudiante en DUT métiers du livre à l’IUT Paris 11/04/2005
