Valérie Dumas
Tout l’atelier de Valérie tient dans son sac à main. Rien à voir avec le grotesque réticule qui rend si ridicule tant d’hommes. Celui dont je parle, les hommes le nomment avec un rien de jalousie "un baise-en-ville" : cet accessoire utilitaire et décoratif pour dames sans lequel une part d’elles-mêmes n’existe plus. Dedans se cache toute l’intimité de leur corps et celle de leur âme. Valérie peint les gens dans le secret de leur vie. Fragiles et magnifiquement royaux, parfois en duo d’amoureux, ou ribambelle de copains copines complices. Ni Barbies ni Ken mais des gens qui vivent et qui aiment. Pour Mine de trombines Valérie reste confidente du texte, respecte l’implicite s’empare du burlesque et lui donne profondeur. De son petit sac, Valérie Dumas sort de minuscules godets d’aquarelle, feuilles d’or et d’argent ou des tubes d'huile fine qu’elle utilise avec une technique qui lui est propre : la force des matières donne toute leur intensité aux couleurs brûlantes. Nous sommes très
Tout l’atelier de Valérie tient dans son sac à main. Rien à voir avec le grotesque réticule qui rend si ridicule tant d’hommes. Celui dont je parle, les hommes le nomment avec un rien de jalousie "un baise-en-ville" : cet accessoire utilitaire et décoratif pour dames sans lequel une part d’elles-mêmes n’existe plus. Dedans se cache toute l’intimité de leur corps et celle de leur âme. Valérie peint les gens dans le secret de leur vie. Fragiles et magnifiquement royaux, parfois en duo d’amoureux, ou ribambelle de copains copines complices. Ni Barbies ni Ken mais des gens qui vivent et qui aiment. Pour Mine de trombines Valérie reste confidente du texte, respecte l’implicite s’empare du burlesque et lui donne profondeur. De son petit sac, Valérie Dumas sort de minuscules godets d’aquarelle, feuilles d’or et d’argent ou des tubes d'huile fine qu’elle utilise avec une technique qui lui est propre : la force des matières donne toute leur intensité aux couleurs brûlantes. Nous sommes très loin de la technique traditionnelle. Pour son plus grand plaisir, et pour mieux nous régaler, l’ensemble de son oeuvre friandise est kitshissime. Il faut l’oser quand on vit à une époque où il n’est de bon ton que dans le dépouillement minimaliste et l’économie des moyens. (Valérie Dumas d’après Jean-Pierre Blanpain)