Dédé le dodo

Parce que ses parents ont décidé de déménager et que cela la perturbe profondément, Judith adopte un dodo, au doux nom d’Asphodèle, surnommé Dédé. Dans son nouveau logement, qui a rétréci, dans sa nouvelle école où elle n’a aucun ami, Judith ne se sent pas bien. C’est ainsi que surgit, le volatile de l'île Maurice disparu au XVIII^e siècle. Entre eux une amitié s’installe, à l’écart des parents. Les liens que s’invente la petite fille menacent de l’empêcher de se lier d’amitié avec une enfant de son âge, Marine, fille d’une collègue de sa mère. Faire une place à Marine, c’est difficile, mais peu à peu les fillettes s’apprivoisent jusqu’au moment où Judith présente Dédé à sa nouvelle amie. Confiance pour confiance, Marine vient un jour avec Nestor, son mini-dragon, adopté à la naissance de son petit frère.

Ainsi, Magali Ben place l’ami imaginaire dans le processus de réconfort, de réassurance dont ont besoin les enfants lorsque la vie leur semble trop rude. Sentiment de solitude, compensation psychologique, ces alter ego fictifs permettent de passer l’obstacle. L’histoire de Judith racontée par Sophie Pujas trouvera des échos chez de nombreux enfants et les illustrations de Magali Ben aux teintes douces allient modernisme et fantaisie. On craque en voyant le dodo aux plumes bleues, au ventre arrondi et au gros bec.

Une histoire simple, bien construite, des personnages attachants, un récit convaincant.