La citadelle de glace

Le jeune Mathis a le goût rare de la sculpture. Ses parents le conduisent chez un de leurs amis, un sculpteur de glace et de sable, qui vit dans un chalet isolé à la montagne. Ils passeront une semaine seuls, en compagnie de la petite fille de l'artiste. Mais dès les premières heures, le sculpteur disparaît, et Mathis retrouve la fillette en hypothermie, choquée.

Le « pitch » est celui d'un vrai thriller ; on sent presque le vent neigeux souffler dans nos oreilles. Cependant, il s'agit d'un roman junior… Roland Fuentès a choisi un narrateur omniscient qui empêche le lecteur de s'approprier les émotions pourtant vives du héros. Il développe une intrigue simple, et en oublie des rebondissements qu'on attendait pourtant. Les personnages sont relativement schématiques, même Mathis nous paraît éloigné. Certes, ce garçon présenté comme timide, à part, apprend à dépasser ses peurs, fait preuve d'un grand courage, mais… quoi d'autre ? On est presque dans l'anecdote, et c'est vraiment dommage de la part d'un écrivain qu'on a connu plus inspiré.