Ma cabane

Le héros et narrateur est un contemplatif : perdu dans la forêt, il raconte ses balades, ses baignades, et aussi sa cabane qu'il adore. Un ours le suit, l'observe, mais il ne semble pas s'en rendre compte. Seul le lecteur saura qui a laissé un livre traîner sur le perron de la cabane ! En effet, pendant les absences de l'humain, le plantigrade s'installe confortablement. Alors, oui, nous avons la preuve que la fameuse cabane, invisible au milieu des arbres, est un lieu privilégié!

L'histoire est amusante, fonctionnant sur un discours complété pour ne pas dire contrebalancé par le dessin : le héros ne voit jamais cet ours que le lecteur cherche de page en page au milieu des feuillages. L'intérêt de l'image ne s'arrête pas là : Loïc Froissart a utilisé un style tout en ronds qui ferait presque ressembler la cabane à un gros gâteau et les arbres à des sucettes. Toutefois, le décor reste forestier dans son âme, et les verts de nuances différentes rendent un effet vraiment unique. Ce n'est pas « beau » à proprement parler, mais l'originalité est telle que le lecteur intrigué adhère au projet de l'auteur.