Pénélope sur le pot

Coucou, revoilà Pénélope, l’oursonne aux belles oreilles rondes. Dans cet opuscule, elle apprend la propreté. L’usage du pot présente-t-il un intérêt ? Pénélope, Philomène et Eustache en débattent et c’est drôle de les voir comparer les intérêts respectifs des couches et du pot. Philomène et Eustache ont des arguments intéressants : avec les couches on peut se promener partout ; avoir le derrière rembourré protège des coups. Pénélope, la sage, plaide en faveur de l’utilisation du pot. Etre propre permet de se baigner en toute tranquillité. Surtout, cela autorise à aller à l’école et donc témoigne qu’on est GRAND.

Le contraste entre la mine toute ronde, puérile des personnages et la diversité des arguments à la fois rigoureux et enfantins est réjouissant. Cette conversation imite celle que les parents peuvent avoir à déployer pour convaincre leurs petits, qui trouvent dans les couches un « confort » naturel puisqu’elles existent pour eux depuis la naissance. Imaginer que la propreté est une conquête intéressante est bien une idée de grand. Dans le monde des tout-petits, à leur niveau représenté par Georg Hallensleben, on ressent bien que suspendre son activité pour aller sur le pot paraît superflu. La pirouette finale sur être grand et être petit (dans le) cœur de maman, de nature à rassurer les enfants, peut donner aux parents une clé pour accompagner leurs petits dans cette étape importante.

Avec ce nouvel album, sans moralisme ni mièvrerie, comme avant elle Petit Ours Brun ou Mimi Cracra, Pénélope figure un personnage auquel les enfants peuvent s’identifier et que les parents peuvent utiliser comme un auxiliaire précieux dans l’apprentissage du savoir-vivre !