Là-bas

Veronica a perdu sa mère, au mauvais endroit et au mauvais moment, lors d'une prise d'otages dans une banque. Depuis, la jeune femme juste majeure se débrouille toute seule. Elle a arrêté ses études et travaille dans une boutique de paris, rentre le soir à son studio minable et ressasse son chagrin… Par un concours de circonstances, Veronica découvre un livre du docteur Laera, chercheur sur les expériences de sortie de corps. Justement, Veronica pense être un sujet très sensible à ces moments où la conscience s'évade de l'enveloppe charnelle. Elle voudrait utiliser ce « pouvoir » afin de retrouver sa mère. Si le docteur Laera ne peut s'occuper d'elle, son jeune disciple, Samuel, va prendre en charge Veronica.

Pour apprécier l'ouvrage, il faut a minima être intrigué par le phénomène : pragmatiques, passez votre chemin. Dans un raccourci démagogique, convenons que l'adolescence, période des extrêmes, période de la recherche de son identité, se prête à un intérêt pour tout ce qui se situe la limite du rationnel. Bien. Après, le récit de Veronica n'en est pas moins bavard, répétitif (j'y crois, j'y crois pas), et que son histoire d'amour avec le beau Samuel est cousu d'un fil très épais. J'ai aimé les quelques paragraphes vraiment documentaires, beaucoup moins l'histoire romanesque. Quoique, les toutes dernières pages, sur une autoroute nocturne, valent leur petite découverte. Mais il aura fallu suivre une jeune fille au deuil, à mon sens assez mal rendu, durant tout le reste du livre pour frémir quelques instants. A vous de voir...