A l'école des doudous ou comment devenir un doudou

Michka regrette d’être un doudou parce qu’il refuse les caprices d’une méchante petite fille. L’héroïne de l’école des doudous, une petite vache en peluche, rêve au contraire d’être adoptée par une petite fille.

C’est son destin, c’est écrit, cela la ravit mais avant elle doit apprendre à devenir un doudou parfait. On découvre donc qu’« on ne naît pas doudou, on le devient ». Les préparatifs pour rejoindre l’étagère où elle est confinée et l’école des doudous sont bien longs ainsi que l’éducation à base de sports et d’histoire des glorieux anciens. Un aspect intéressant et qui aurait pu orienter l’album est l’écart entre la conception de l’enfant dont rêve la petite vache “un enfant est un être tendre, doux, adorable et qui fait des câlins”, et la réalité telle qu’elle est crûment révélée par les « professeurs » « une créature tendre, douce, merveilleuse, câline qui pue, qui pète, qui rote, qui bave, qui crotte ». La petite vache aurait pu suivre le chemin de Michka mais non elle est béate et si elle se prépare à l’épreuve de la machine à laver que vivent un jour tous les doudous, elle prête le serment de bon doudou sans broncher.

L’illustration au service de cette histoire est élégante et fine sans éviter la mièvrerie du récit. Un thème intéressant mais qui laisse sur sa faim.