Journal d'une ado déjantée (T.1)

Victoire est une adolescente de seize ans comme les autres, peut-être juste un peu plus agitée… Cette année, elle est désespérée de ne pas se retrouver dans la même classe que sa meilleure amie Meg. Comment vont-elles échanger leurs brillants à lèvres, leurs potins sur les garçons du lycée voisin, et surtout parvenir à ridiculiser correctement Aurore-Horreur ? Heureusement, une option chorale réunit tout ce petit monde.

Malgré son titre platounet et sa couverture déjà vue, ce livre réjouissant joue presque hors-jeu dans la catégorie des journaux intimes. On y retrouve le ton pétillant et incorrect (mais jamais grossier) du Journal intime de Georgia Nicholson de Louise Rennison, et la même façon à la fois très fille et très folle d’aborder l’existence. Victoire a autant envie de son premier baiser amoureux que de se battre avec celle qui l’agace. Elle ne rate pas une bêtise de gamine, navigue entre l’école et sa famille en se positionnant comme une victime permanente – une victime décidée à ne pas se laisser faire, s’entend. C’est drôle à chaque ligne, toujours inventif, parsemé de petits malheurs montés en épingles et de farces qui pourraient tourner au drame si une bonne fée ne se penchait à chaque fois sur le cas de Victoire. Car au fond, la jeune fille est une généreuse, qui aime la vie et ses ami(e)s. Un roman à l’enthousiasme communicatif.

« Miss Pète [la proviseur du lycée] est une de ces dames âgées qui portent des couleurs pastel et s’intéressent aux poèmes sur l’automne composés par le groupe d’handicapés pour faire semblant d’être sympa, mais, en privé, je pense qu’elle arracherait la tête de sa propre mère si ça pouvait améliorer les résultats du lycée aux examens. Cette femme, c’est de la pierre pure et dure. » (p. 14)