La disparue de Linton Hill

Charlotte arrive au lycée (et pensionnat) de Linton Hill, sur une petite île déserte. Elle est venue percer le mystère de son amie Catherine, brutalement disparue dans ce même lycée l’année précédente. De la chambre où logeait Catherine, aujourd’hui condamnée, Charlotte voit un paysage à la fois identique et pourtant subtilement différent de celui de sa propre chambre. Un jeune cavalier l’invite à la rejoindre. Après quelques hésitations, Charlotte descend par une corde – sans doute celle qu’a utilisée Catherine, pense-t-elle – et passe… de 2015 en 1942.

Le Feuilleton des Incos repose sur le principe de la collaboration d’un(e) auteur(e) avec des classes issues de toute la France. Le roman évolue au fur et à mesure des propositions de l’auteur et des réactions des élèves. L’alchimie est délicate, et il tient beaucoup au savoir-faire de l’écrivain de préserver une harmonie d’ensemble. C’est chose faite avec La disparue de Linton Hill, au souffle romanesque certain, à la trame historique dramatique et au suspense habilement maintenu. Agréable à lire sous forme d’allers et retours entre passé et présent d’une Charlotte suivie par un narrateur externe, entrecoupé d’extraits du journal de l’institutrice de 1942 afin de donner des repères, le roman ne souffre que par sa couverture assez mal choisie.