Balthazar du grand bazar

Sur le thème « que font les objets lorsqu’on ne les regarde plus ? », Frédérique Deneux et Valentine Manceau imaginent la vie d’un grand bazar parisien après la fermeture des portes. Dans cet univers fantasque, ce Paris rêvé, tout en ombres chinoises, en gris, bleu et orangés, Balthazar est un élégant lézard guitariste manchot. Un jour, sur les conseils de Bastien, conducteur de train, il est encouragé à aller jouer dans les rues. Ce chanteur des rues offre aux amis un vrai succès mais tout se gâte au Crabaret. Bousculé, malmené par les portiers qui se moquent de sa disgrâce, Balthazar meurtri retrouve son refuge avant un nouvel élan qui le conduit à l’Opéra avec l’araignée Léonie.

En dépit du charme des illustrations qui installent une atmosphère poétique et délicate, on peine à croire à cet univers. Vouloir faire s’aimer un crapaud et une araignée, pourquoi pas, mais en faire des symboles du handicap, on a du mal à y croire et leur triomphe devant le corps de ballet passe mal. De bons sentiments, mais une histoire où la fantaisie ne parvient pas à convaincre.