La malédiction de la pierre de lune (T. 2). Rome

Suite à la prise de Florence par les Médicis, Carla est arrivée à Rome avec Vincenzo Pazzi. Elle est devenue la dame de la compagnie de la frivole Claudia, fille du parrain de Vincenzo. Carla continue à peindre, et son travail se fait remarquer. Mais de nombreuses épreuves attendent encore la jeune fille, avec le décès de son oncle, et la malédiction de sa mère (« Tu mourras comme une sorcière, rejetée de tous ») qui attire l'attention de l'Eglise catholique.

Catherine Cuenca continue de s'enfoncer (le mot est assez exact) dans les tortueux jeux politiques de l'Italie de la fin du XVe siècle, les résumant pourtant de façon claire auprès du lecteur ballotté entre le Pape, les Médicis, les Pazzi... Maîtrisant bien son sujet et sachant où elle veut en venir, elle y mêle aisément les lourds affects de son héroïne Carla, toujours suivie par un narrateur externe attentif. Ainsi, belle et timide au milieu des fastes de Rome, la jeune fille tente de stabiliser son présent, de creuser son avenir forcément atypique de femme-peintre. Peine perdue, et la deuxième partie du roman, à la prison papale, est violente, réaliste sans complaisance. On peut romancer des histoires en étant fidèle à l'Histoire... Les aventures sont à suivre à Naples, en une résolution que le lecteur peut voir venir gros comme le Colisée, mais dont il aura toujours plaisir à se laisser saisir !

La malédiction de la pierre de lune (T. 1). Florence