Le monde t'appartient

« Le monde t’appartient », petit pois vert au milieu de rien. « Et tu appartiens au monde », petit pois blanc, vide, enserré dans une page rouge. Ces deux pages identiques ouvrent et ferment l'album et elles constituent l’armature de ce livre.
Entre liberté totale et contraintes, se déroule le destin, l’avenir de chacun. Le texte envisage plusieurs aspects de la liberté, de croire, d’aimer, de jouer et contrebalance par les contraires : liberté de ne pas croire, de ne pas aimer… L’enfant comprendra ainsi que la liberté de choix va de pair avec les conséquences possiblement « fâcheuses » de la liberté. Tout tenter implique des risques, le sparadrap est là pour le rappeler, parfois on tombe et on se fait mal. Les deux dimensions de la liberté individuelle : contraintes risques et responsabilité, n’oublient pas complètement la liberté collective « ton ami est libre de croire en ce qu’il veut ». Un langage extrêmement simple, clair, pose les éléments du concept et le rend accessible à tous, petits ou grands. Il est épaulé dans cet objectif par une illustration très pertinente, minimaliste selon la tradition italienne d’ Enzo et Iela Mari. L’illustration utilise des formes géométriques, colorées, qui se découpent sur la page blanche ou construit des objets symboliques forts : la fenêtre aux volets ouverts ou non pour désigner le désir ou le refus d’être aimé, le vélo qui suggère ce qu’on peut tenter.
Les images complètent le texte en donnant des représentations visuelles qui ont valeur d’exemple : un album pour s’exercer à réfléchir joyeusement.