La cité des Hérissons. La maîtresse qui avait peur des enfants...

La classe de Nour et Zina, les deux copines, est bien embêtée : leur professeure, madame Flappi, semble avoir peur d'eux ! Rien à voir avec monsieur Petit-Gervais, toujours souriant et décontracté. Tout se passe comme si la jeune enseignante avait peur de ces élèves de banlieue, qui habitent une grande tour surnommée « le Paquebot » dans la cité des Hérissons. Une sortie à Paris, pour monter jusqu'en haut de la Tour Eiffel, sera l'occasion de décoincer tout le monde.
Le narrateur externe ne rentre pas dans les détails, offrant des psychologies entières et ne creusant pas forcément les affects. De nombreux sentiments sont pourtant lancés dès les premières pages, avec justesse. La crainte de la maîtresse est bien analysée, mais se résout rapidement, presque chassée par une deuxième partie de l'intrigue concernant « le Paquebot » qui va brûler. De fait, la thématique des relations maître/élèves se mâtine hâtivement de celles des banlieues, des cités abandonnées versus la capitale et sa tour qui brille la nuit. C'est un peu court… mais chaleureux dans son ensemble. Nour, Zina et tous leurs camarades semblent vouloir prendre leur environnement à bras le corps pour lui donner un avenir neuf. Retenons cette jolie leçon de ce qui pourrait être une nouvelle série pour jeunes lecteurs : « la cité des hérissons ».