Ce n'est pas « papa » et « maman », ni « le maître » et « la maîtresse », mais « le patron » et « la patronne ». Chat et Chien sous le bras, puis dans la caravane, les deux humains partent en vacances. Mais cette année, lors d'un arrêt, ils abandonnent Chat et Chien. Affolés, les deux animaux courent derrière leurs repères. Las, ils comprennent vite qu'ils ne devront compter que sur eux-mêmes. Et contre toute attente, ils dépassent leurs mésententes du quotidien de la maison. L'union fait la force : la caravane est rattrapée, les maîtres aboyés et miaulés jusqu'à les effrayer. Alors, le cœur tranquille, Chat et Chien rejoignent l'océan, et enfin l'île des animaux perdus (pendant de celle de Peter Pan ?)...

Format à l'italienne, texte minimaliste à gauche sur une page blanche, illustration surréaliste aux couleurs chaudes sur la page de droite : le sujet est presque contredit entre ce qui est dit du ton du conteur dramatisant et ce qui est dessiné avec optimisme. Mais Chat et Chien, semblables en blanc et bleu derrière leurs différences, se font d'abord tout petits, tout esseulés au milieu d'un paysage désolé de route sans fin. L'amitié leur redonnera le sourire (littéralement et visuellement), avant la fin délicieuse, osée. L'illustration singulière d'Eric Battut résonne finalement à l'unisson de la thématique rare en littérature jeunesse, adaptée avant les vacances d'été. Il en ressort quantité de réflexions : responsabilité envers les animaux au premier degré, puis découverte de son potentiel alors qu'on a toujours été aidé, joie de vivre de manière différente, etc. A lire et discuter à deux, adulte et enfant.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Comme chaque été, Chat et Chien partent en vacances. Mais cette année, rien ne va se passer comme prévu : abandonnés, sans laisse ni collier, ils vont prendre la poudre d'escampette, non sans se venger de leurs maîtres au passage. Et si la route des vacances n'était finalement pas celle que l'on croyait ?