Babette déteste la bicyclette

Le père de Babette a décidé de retirer les roues d’appoint de la bicyclette de Babette. Babette n’a habituellement peur de rien : ni des araignées, ni des hauteurs. Mais rouler à bicyclette sans ses roues d’appoint, ça lui semble au-dessus de ses forces.

Je découvre Babette avec le 5e titre de la série. Après les « Petites Couettes », les « Cacahouettes », les « Marionnettes » et les « Mouffettes », bien sûr s’imposait la « Bicyclette ». J’ai ouvert le roman avec quelques craintes, je l’avoue. L’idée d’une série, déjà, et ces rimes en « ette » ne me disaient rien qui vaille. Je me suis laissée convaincre par la notoriété de l’auteure, mainte fois primée. Je m’en suis trouvée récompensée.

L’histoire est rondement menée. On se doute que Babette va surmonter ses peurs. Oui, mais comment? Au fil de l’histoire, l’auteure nous amène à traverser les peurs qui entourent cet apprentissage : peur de tomber, d’avoir mal, honte, de ne pouvoir suivre ses amis, de décevoir ses parents, de ne jamais trouver l’équilibre, et surtout peur d’avoir peur… Chacun s’y reconnaîtra. L’écriture est souple, agile, naturelle. Le ton, amusant. C’est facile à lire sans sacrifier la qualité de la langue. On tourne les pages avec plaisir, curieux de voir comment Babette va se sortir de la fâcheuse position dans laquelle elle s’est mise pour ne pas avoir à grimper sur cette affreuse bicyclette. Lecture très agréable.

Les illustrations d’Anne Villeneuve accompagnent ce texte de clins d’œil discrets et savoureux. L’éditeur propose des fiches pédagogiques pour trois des ouvrages de cette série.