Un jour, mes parents viendront

De lourds cheveux bruns, une peau cuivrée et un petit nez retroussé, telle est la narratrice, l’héroïne de cette histoire. Au pied d’un haut mur, en situation d’attente, elle raconte le réel de l’orphelinat, ses rêves et désirs. Son histoire défile en quelques images comme celle de ses petits congénères. Il n’y a nul misérabilisme. Lorsqu’elle rêve ou lorsqu’elle évoque des difficultés, l’ambiance est bleue. Lorsqu’elle est dans le dynamisme, l’espoir, l’ambiance est jaune, ensoleillée. Tout passe par la conscience de l’enfant. Le récit à la première personne où alternent la rêverie en dessins bleus transparents, et les micro-événements, repas, jeux, rend sensible le temps qui passe. L’image récurrente du mur symbolise l’enfermement injuste des enfants. Quelques fenêtres percées vers l’extérieur laissent passer l’espoir. Les deux portes ouvertes entre lesquelles s’aperçoivent des mains d’adultes, correspondent aux échappées d’enfants adoptés. Un style très simple, cohérent avec celui de l’enfant qui parle, une illustration très sobre, composent un album touchant clos par un cerf-volant qui s’élève. Un album tendre pour évoquer l’adoption.