Dark eyes

Wally s'appelait autrefois Valentina, petite orpheline russe adoptée pour une nouvelle vie par de riches New-Yorkais. Maintenant adolescente, la jeune fille se révolte contre le mystère entretenu autour de ses origines par ses parents. Elle fugue, elle trafique, en compagnie de jeunes aux passés cabossés : Ella, Jake, Tevin enfin avec qui elle entretient un semblant de relation amoureuse. Un jour, Wally reçoit tout à fait par hasard une enveloppe contenant des informations sur ses parents biologiques : une lettre de sa mère, des photographies de son père, qui se révèle un mafieux de la pire espèce. Wally espère cependant, et se lance à corps perdu à la recherche de sa mère. Elle n'a pas encore idée des menaces qui pèsent sur elle…
Ne nous y trompons pas : Dark Eyes est un roman d'action trépidant, musclé, parfois violent mais sans complaisance, et finalement d'une efficacité redoutable. L'auteur (un scénariste, ceci explique sans doute cela) sait concentrer l'attention du lecteur, le promener sur des fausses pistes et retourner son intérêt pour le laisser complètement ébaubi. Le narrateur externe s'attache presque exclusivement aux pas du petit chat efflanqué qu'est Wally, héroïne peut-être fragilisée par sa quête personnelle, mais toujours très curieuse, et capable d'anticiper, d'agir, de réagir toutes griffes dehors. Le contexte de la mafia russe apporte une dose de frissons supplémentaire, et ce même si l'action se situe à New-York : il suffit du tatouage du père de Wally ou de quelques mots sur son passé… En effet, William Richter sait poser le détail juste, celui qui rendra d'autant plus crédible - et visuelle - cette histoire alambiquée et sans temps morts. Pour tous lecteurs dès 14 ans environ.