J'ai décidé

Cynthia, 17 ans, lycéenne en seconde, enceinte, paumée.
C’est ainsi que, dès la première page du roman, on découvre Cynthia, la jeune narratrice. Entre une mère épuisée par son travail de femme de ménage dans une maison de retraite et un père absent, entre des études qui ne la motivent pas et un amoureux éphémère qui l’a abandonnée très vite, Cynthia se sent vide, désemparée, sans aucune illusions, déjà. Elle est enceinte et ne sait pas quoi faire. Son amie Lulu lui conseille de garder son bébé. Fatima au contraire veut l’emmener au planning familial pour envisager une IVG. Elle se laisse flotter. Une conservation avec sa jeune professeur de français lui ouvre des portes et lui permet de réfléchir à ce qu’elle veut vraiment faire et être. Ces moments sont précieux pour Cynthia. Elle lit, écoute, entreprend des démarches et prend enfin sa vie en main.
Ce roman traite d’une manière intéressante d’un sujet délicat, la grossesse précoce et l’avortement, auxquels sont confrontées chaque année plusieurs milliers de jeunes filles en France. Les conversations de Cynthia et de ses amies permettent aux lectrices de suivre les différents points de vue sur l’IVG : arguments religieux, sociaux, culturels, féministes. Le sujet est traité avec pudeur et optimisme. Le roman est jalonné de femmes et jeunes filles très différentes, celles qui se voilent pour être tranquilles, celles qui se battent pour exister, celles qui aident les plus jeunes à choisir.
Un texte positif, porté par une écriture très oralisée.