Jason et la Toison d'or

Phrixos, fils d’Athanas, immole, à la demande d’Hermès, le bélier merveilleux qui l’a transporté en Colchide. La toison d’or revient ainsi au paisible royaume. Hélas, Pélias, tyran du royaume d’Iolcos, en est jaloux. Il a écarté du pouvoir son demi-frère Eson mais son neveu, Jason a été sauvé par ruse. Lorsque Jason demande à Pélias de lui céder le trône, Pélias envoie Jason quérir la toison d’or, pour s’en débarrasser. Protégé par Héra, entouré de cinquante héros, princes ou demi-dieux, Jason s’embarque sur la nef Argo. Longue navigation comme celle d’Ulysse, succession d’épreuves toutes plus terribles les unes que les autres jusqu’au palais d’Aétès en Colchide où le roi, père de Médée défend chèrement la toison d’or. Même protégé des dieux, il lui faut l’amour de Médée pour vaincre. A leur retour à Iolcos, nul triomphe, Jason et Médée n’ont pas fini leur pérégrination. A Corinthe. Jason, infidèle et parjure, déchaine la folie de Médée, jusqu’à la destruction finale et au meurtre de leurs enfants. Cette immense fresque épique traversée de thèmes universels, l’amour, maternel ou non, le pouvoir, la folie, le désespoir, requiert un style, un souffle, pour en rendre compte. En dépit de sa mise en images magistrale, la nef Argo en particulier est saisissante avec son oeil, cette adaptation riche et précise, ne nous transporte pas. Une initiation sérieuse à la mythologie grecque, pas une invitation au voyage, ni une ouverture vers la démesure…