Jean II Le Bon

Encouragé par son beau-père, Arthur se lance dans l’écriture d’un nouveau livre, sur Jean II le Bon (1319-1364). S’agira-t-il d’une « séquelle » ou d’un « rimèke » de Jean Ier le Posthume, écrit quatre ans plus tôt avec ses amis Elsa et Stan ? Arthur n’en finit plus de s’interroger, jusqu’à un fameux voyage scolaire à Londres.
Comme dans le premier tome, il y a de l’humour, mais également une gravité, une profondeur nouvelles. Nous retrouvons Arthur en jeune homme, adolescent balloté entre des familles recomposées et des sentiments amoureux compliqués. Perturbé sans être malheureux, il fait résonner sans cesse son projet d’écriture avec son présent, et utilise sa vie pour mieux comprendre celle de Jean II. Comme le remarque un de ses camarades : « C’est toujours de soi qu’on parle, dans un roman. Puisqu’on ne peut parler que de ce que l’on sent vraiment. » (p. 171). Narration en discours indirect libre par une voix extérieure ou dialogues de type théâtral, le lecteur est irrésistiblement entraîné par la dynamique du roman et les personnages qui se querellent (mention spéciale aux percutants Stan et Elsa). Les réflexions sur le travail d’écriture, la famille, l’amour, etc, fusent dans un joyeux méli-mélo plein de justesse, quoiqu’un peu dense pour être convenablement médité. N’oublions pas cependant que Fabrice Vigne a eu le courage, lui, de taire ses doutes et de se lancer dans une suite… Futé !