Le petit garçon qui ne souriait jamais

Le héros de l’histoire, petit garçon ballotté de déménagement en déménagement, se réfugie dans l’écriture, qu’il consigne dans sa valise à secrets. Le jour de son quinzième déménagement, la valise trop lourde à porter, explose comme lui-même. A l’issue d’un coma long comme un cauchemar, l’enfant retrouve le sourire. C’est un album sur la difficulté de vivre sans attaches apparentes, sur la difficulté de créer du lien : parents qui sont ou semblent indifférents, copains d’école qui se moquent. Par chance ou par compensation, le narrateur écrit partout, sur tout ; or, écrire c’est tisser, tresser le réel et le fictif, le vécu et le souhaité.
L’écriture précieuse de l’auteure parsème le récit de fragments poétiques et l’illustration efficace traduit les regards absents et les regards aimants grâce à l’accumulation des petits papiers et des petits personnages qui peuplent l’univers de l’enfant. Le sourire final est une réponse à la crise surmontée et ce livre affirme à la fois la force et la puissance de l’écriture mais aussi qu’aucun écrit ne peut remplacer la parole. Une morale à entendre et un album pour échanger!