Le journal intime de Georgia Nicolson (T. 9). Le coup passa si près que le félidé fit un écart

Vacances scolaires d’été. Après un désastreux camp chaperonné par des professeurs, Georgia attend la rentrée au « stalag 14 » en évitant le plus possible ses parents. Elle se languit après son « gus de compagnie » le « crousti-fondant » Massimo, parti en Italie. Quoiqu’elle est aussi attirée, à son corps défendant, par son « meilleur poteau » Dave la Marrade… L’accident d’Angus, son chat adoré, va la distraire de toutes ces réflexions amoureuses.
Voici venir le neuvième tome des aventures de la narratrice Georgia, de son « top gang » d’amies et de tous les « gus » qui l’entourent. On rit toujours autant, habitué maintenant à décrypter le langage – de plus en plus sybillin – de la jeune fille, qui mêle allègrement anglais, allemand et italien, s’approprie avec bonheur l’argot le plus châtié, remplace un mot par son synonyme inusité dans les expressions, etc. Le mérite de la traductrice Catherine Gibert, qui parvient à nous amuser avec beaucoup de naturel, est à cet égard énorme. Les aventures sont toujours les mêmes, entre disputes avec les Vati et Mutti, calvaire quotidien du collège et, surtout, surtout, séances de « bécots » avec les garçons suivis de « blablatages » entre filles. L’accident du chat Angus apporte donc une digression malheureuse mais bienvenue, permettant de dévoiler la nature profonde de Georgia, adolescente gentille sinon aimante. Les dernières phrases laissent imaginer une énième suite : Georgia se retrouve encore à « la case égouttoir de l’amour ». On ne sait comment, on sent qu’on va encore marcher… Les jeunes lecteurs auront sans doute l’estomac solide pour les neuf tomes d’affilée, les plus grands picoreront sous peine d’indigestion. A lire sans fausse honte, avec le sourire !