Boubélé

Boubélé vit heureuse avec ses parents. Elle les aime et ils l’aiment en retour. Deux ombres au tableau cependant : elle a peur de les perdre et elle se sent coupable de ne pas vouloir manger les bons plats qu’ils lui préparent. Un jour ses parents sont enlevés. Ils ont toutefois le temps de lui laisser un petit mot pour lui donner rendez-vous dans la forêt. Après avoir sombré dans l’angoisse et les pleurs la petite fille se reprend, mange (de bon appétit cette fois) et décide d’aller au rendez-vous. En chemin, elle rencontre deux enfants dont les parents ont également disparu et qui sont persuadés que c’est de leur faute… Une vieille dame apparaît alors et leur dit : « Et si c’était vos parents qui n’avaient pas fait ce qu’il fallait ? » Elle leur explique alors que les enfants jouent, rient, s’étonnent de tout mais qu’à un moment donné, sans que l’on sache bien pourquoi, ils cessent d’être des enfants en se mettant à devenir sérieux, tristes et à ne plus s’émerveiller de rien. Tous les parents étant dans ce cas, ils ont été condamnés à aller au centre de la terre jusqu’à ce qu’ils retrouvent une certaine candeur. Boubélé et ses nouveaux amis, craignant que leurs parents échouent, se donnent alors pour mission de les aider à retrouver leur part d’enfance. Ils poursuivent donc leur chemin et finissent par arriver au rendez-vous où tous les parents les attendent. Ces derniers sont non seulement ravis de revoir leurs enfants, mais ils sont surtout émerveillés par le courage qu’il leur a fallu pour venir jusqu’à eux. Et puis, la vie reprend, inchangée… du moins, en apparence.
Les illustrations ponctuent efficacement le texte. Tristesse, joie, doute, bonheur tout y est, en quelques coups de crayon et peu de couleurs. Par exemple, l’image des deux parents entourant Boubélé pendant son repas, est très éloquente : on comprend qu’elle ait du mal à avaler !
Petit roman aux allures de conte philosophique à lire (de préférence) en famille pour parler ensemble des peurs, des joies, du temps qui passe, de l’indépendance… bref, de la vie !