La Traversée du temps

Kazuko est une collégienne sérieuse. Pendant qu’elle nettoie la salle de sciences naturelles, un mystérieux inconnu casse une éprouvette et elle inhale un gaz à la lavande. Dans la nuit, elle voit la maison de son ami Goro en flammes suite à un tremblement de terre, et le lendemain matin, elle manque de se faire écraser par un camion sur le chemin de l’école ! Peu à peu, elle va comprendre qu’elle a acquis le don de télékinésie ; elle peut se déplacer dans le temps et dans l’espace sous le coup d’une émotion forte. Elle revient juste avant le moment où elle a respiré le gaz, et découvre qui est l’inventeur de cette potion…
Ecrit en 1976, La Traversée du temps fait l’objet d’un film d’animation cette année, et l’Ecole des Loisirs en publie la traduction. Roman de science-fiction très court, très bien écrit et traduit, il n’approfondit pas énormément les personnages et leur environnement scolaire et familial, se concentrant sur l’essentiel d’une intrigue unique. L’univers si particulier des écoliers asiatiques est recréé en quelques situations, mélange de respect de la famille et des professeurs, d’assiduité, de camaraderie saine et de petites querelles. Des détails de la vie des jeunes héros affleurent (les pièces d’une maison, le métier des parents…), aiguisant la curiosité mais ne la satisfaisant jamais complètement, poussant donc le lecteur à tourner la page. Les rebondissements du cœur du texte sont exploités de façon à ce que la démonstration du pouvoir de Kazuko se fasse pas à pas, le rythme est à la fois logique et bien cadencé. Reste la fin, un peu décevante, non pas dans son contenu potentiellement riche en émotions, mais dans son écriture trop rapide. Une lecture facile et prenante à partir de 10-11 ans.