Origamis mes amis

De l’origami, cet art japonais du pliage appliqué au papier, pas de trace dans cet album. Alors pourquoi ce titre « Origamis mes amis » ? Sophie-Leï Thuman - l’auteur - l’explique elle-même sur la quatrième de couverture : « De France/ et du Japon/ je plie/ mes souvenirs/ en origamis/ et parfois/ je les déplie/ en poésie. » Ce qui les rapproche, c’est la délicatesse et la fragilité des réalisations, la précision du geste qu’elles demandent, et c’est le charme d’éléments purs. L’auteur se fait l’observateur de sa propre vie, évoque la lumière d’Osaka, les « blancs » de son enfance, son passé imaginé et l’avenir qui reste à construire. On est entre orient et occident. Sophie-Leï Thumann vit avec « ces vieilles épluchures » que sont les souvenirs d’un passé aux contours flous. « Car je suis une écorchée vive. » Pour accompagner ces textes, des illustrations d’Eric Battut qui s’est inspiré de la calligraphie et de motifs japonais pour construire un univers infiltré de tendresse et de douceur.