Le Bouddha d’azur (T. 2)

Second volet d’une aventure tibétaine que Cosey met en page avec le brio et l’aisance graphiques qui ne lui font jamais défaut, en nous livrant une vision du Tibet –pays qu’il connaît, qu’il a arpenté et qu’il aime- à la fois intime et historique. L’on suit la quête personnelle de Gilford dans un contexte historique précis. Gilford est un jeune Anglais anticonformiste qui, treize ans auparavant, s’est enfui de chez lui pour tailler la route de la montagne. Dans une lamasserie tibétaine où il a passé quelque temps, il a rencontré Lhal, belle jeune fille mystérieuse et inaccessible puisqu’elle est la cinquième réincarnation d’une mystique tibétaine et la gardienne d’un fabuleux trésor, le Bouddha d’Azur, convoité par les autorités chinoises d’occupation. Gilford tombe fou amoureux de Lhal mais l’attaque du monastère par les troupes chinoises rompt la sérénité des lieux et sépare les deux jeunes gens. Depuis ces treize ans, Gilford n’est porté que par l’espoir de retrouver Lhal. Des montagnes américaines où il vit en solitaire, il suit néanmoins de très près tout ce qui touche au Tibet. Un article de presse lui apprend que Lhal serait vivante et qu’elle ferait une apparition dans un monastère de l’Himalaya tenu secret lors d’une cérémonie très officielle. Gilford retourne au Tibet pour retrouver celle qu’il aime, au terme d’une quête où il faut louvoyer avec les autorités chinoises qui veulent monter une opération de propagande d’envergure et qui recherchent toujours le fameux Bouddha d’Azur …

Très belle invitation au voyage à laquelle nous convie monsieur Cosey qui séduit tout aussi bien par la beauté des décors de la montagne himalayenne que par le destin singulier de ses personnages portés par leurs sentiments et leurs émotions.