Bison-Noir l’indien des plaines

Bison-Noir a 15 ans et ce qui aurait du être la fête de son passage à l’âge adulte se transforme en cauchemar : sa tribu Sioux est pourchassée par les Crows. Bison-Noir, aidé de son ami Petit-Canard et de Vieil-Homme-Solitaire, va essayer de retrouver les siens et de les sauver.

Bison-Noir, mes carnets de croquis est paru en 1976, en tant qu’album illustré. Il est devenu ici un petit roman, témoignage de la vie des Indiens d’Amérique au XIXème siècle. Bison-Noir n’est pas un personnage à la psychologie très développée, il est même parfois agaçant (« Petit-Canard a appris tout ce que je sais faire mais il le fait moins bien que moi. », p. 13). L’histoire, si elle sonne juste et adopte un ton sympathique propre à plaire aux jeunes, est linéaire, très simple. Elle sert visiblement de trame de fond à la découverte des us et coutumes des différentes tribus indiennes. Déplacements fréquents, rôle du cheval, guerres et chasses, importance des noms, rivalités entre guerriers, mariages, intrusions des Blancs plus ou moins bien intentionnés, etc : les époux Politzer nous offrent un aperçu extrêmement complet et vivant de l’époque, partant des connaissances de base jusqu’aux rites les plus étranges. Le Cheyenne Ehe-Kee-Too est ainsi spectaculaire : c’est un « contraire », qui fait tout à l’envers dans la vie quotidienne pour bien montrer que seule la guerre compte pour lui. Les illustrations imprimés sépia de Michel Politzer complètent l’ensemble par une touche artistique visuelle de toute beauté. Cette nouvelle collection L’Histoire comme un roman, réalisée donc par notre couple d’auteurs, est adaptée de leurs Carnets de croquis parus chez Cuénot dans les années 1970. Un recyclage intelligent, pour le plus grand ravissement du lecteur.