Le Papillon d'or

Samuel, 19 ans, rêveur qui hésite à suivre une voie tracée par ses parents, rencontre sur un chemin de campagne la petite Emmanuelle, 10 ans. La fillette a fui l’école et ses parents trop occupés, pour rejoindre ses grands-parents dans la montagne. Samuel et Emmanuelle vont cheminer de concert, affronter des épreuves diverses avant d’atteindre enfin la maison espérée.

Il s’agit bien d’un « chemin initiatique » qu’effectuent les deux jeunes, comme l’annonce la quatrième de couverture. Chien apparemment méchant, foudre, rencontres sympathiques ou non et sillage d’un papillon ponctuent la route de ces êtres un peu à part, comme s’ils devaient se donner des petites leçons de vie avant d’arriver chez les grands-parents qui symbolisent sagesse, amour et acceptation des différences. Dans cet apprentissage, Emmanuelle est plus en avance que Samuel (« L’enfant regarda son compagnon d’un air étonné et lui dit : - Je pensais que tu étais plus courageux que ça. », p. 27) ; il y a d’ailleurs un décalage entre son jeune âge et la maturité de ses prises de parole. Le texte est pétri (trop, sans doute) de valeurs morales de courage, tolérance, ouverture aux autres…, avec des exposés un peu artificiels mais justes, finalement. Stéphanie Bideau possède une grande sensibilité, cependant son écriture ne suit pas le potentiel de l’histoire poétique, tendre.