Il y a quelqu’un dans la maison

Quand sa mère médecin travaille de nuit, Paul, l’aîné, est responsable de Cécile et Pascal. Les deux petits ont souvent peur des bruits dans la grande maison, et les voisins sont assez loin. Un soir, ils découvrent au grenier un inconnu échappé d’un hôpital psychiatrique, où il dit avoir été enfermé de force après une fausse accusation d’assassinat. Les enfants le protègent. Mais arrivent trois autres hommes, qui prétendent que l’inconnu, Ronaldo, est réellement fou. Paul ne sait plus que penser. Les hommes deviennent violents et toute communication avec l’extérieur est coupée. Miraculeusement, la police qui enquêtait sur l’assassinat intervient et dénoue la situation : Ronaldo était réellement innocent.

En forme de huis-clos dans une vieille maison isolée, ce petit roman policier nous invite à démêler avec Paul, héros et narrateur, les fils d’une histoire compliquée de gérance de restaurant et de mafia. Paul doit agir comme un adulte tout en comprenant comme un enfant, et il ne se débrouille pas mal du tout ! Le doute subsiste sur l’innocence ou la culpabilité de chacun jusqu’à la fin, le suspense est bien mesuré. L’histoire est peut-être un peu courte : quelques rebondissements supplémentaires auraient été bienvenus, mais il était difficile de trop faire bouger les personnages dans le cadre de la maison. La fin, savoureuse, joue encore sur une ambiguïté (non résolue cette fois) : un petit mot de la mère de Paul félicitant son fils pour son imagination, ce dernier ayant apparemment entrepris de taper son aventure à l’ordinateur… : on ne sait plus si elle est vraie ou fausse. Agréable.