Le Cri du phasme

Savez-vous ce qu’est un phasme ? C’est un drôle de petit insecte tout plat et long, qui, face à un danger, fait le mort, invisible au milieu des branches d’un arbre. Elliott élève des phasmes, et ce n’est pas un hasard. Adolescent mal à l’aise, il préfère traverser en douceur une vie sans histoires, même si les sentiments se bousculent dans son cœur. Un week-end, un concours de circonstances l’entraîne avec deux amis dans une fête sauvage au milieu de jardins ouvriers. Pris d’un coup de folie, Elliott tente de se brûler vif… Heureux rescapé, il comprend que la vie mérite d’être vécue, avec la famille, les amis, les amours.

Alex Cousseau a toujours une façon bien à lui, un peu décalée, de voir les choses et la métaphore de l’insecte en est un excellent exemple. Au milieu d’une production pléthorique sur les tourments de l’adolescence, on appréciera cette fraîcheur et cette originalité. Bien écrit, le roman est très court, et on pourrait penser que plus de développements auraient été nécessaires. Mais cela n’aurait-il finalement pas nui à une histoire qui se veut à l’image de l’adolescence, papillonnante et troublée ? L’auteur a réussi son exercice, et le lecteur apprécie.