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L'identité féminine et littérature en couleur

Janine Despinette
2 décembre 2009


A lire la presse et à suivre les programmes de télévision, il apparaît évident que les travaux, et conférences mondiales menés depuis 1975 sous l’égide de l’ONU ou de l’UNESCO pour que soit ratifiée par tous les Etats membres la Convention concernant le statut des Femmes et devant servir de base à l’élaboration de politiques nationales de lutte contre toute forme de discrimination sexuelle, ne sont pas suivis de beaucoup d’effets positifs. Les préjugés et stéréotypes attachés à la condition féminine ont varié et varieront encore, liés qu’ils sont à la complémentarité des tâches à accomplir et des rôles à jouer par chacun d’entre nous dans la société dans laquelle on naît et grandit. Parce que nous savons bien que ce sont les idées acquises dans la petite enfance qui modèle un être « dans sa manière de voir, de sentir, de penser et d’agir » pour le reste de ses jours…Cette répartition des rôles dans leur complémentarité mérite attention.


En France l’éducation socialisante passe très tôt par l’école et par conséquent par l’enseignement de la lecture. Avec l’entrée possible en « maternelle » dès l’âge de deux ans, la socialisation se fait par le côtoiement des filles et des garçons en classe, dès cet âge. Et dans son principe, la ségrégation sexiste ne devrait plus exister chez les pédagogues…et par conséquent pour les éditeurs de livres pour enfants.


On voit d’ailleurs, lorsqu’on y prête vraiment attention, que dans les magazines aussi bien que dans les albums de littérature en couleurs (Albin Michel, Casterman, Calligram, Bayard, Bilboquet, Gallimard, Père Castor, Nathan, Le Rouergue, Le Seuil, Sarbacane, etc.), les filles et les garçons vivent à égalité de présence, à égalité d’initiative et même souvent dans une certaine gémellité dans l’accomplissement d’une tâche ou au moins dans une vraie complémentarité des rôles.



Si l’édition scolaire, peut-être par son trop lent renouvellement dû à des conjonctures économiques limitant les budgets de l'éducation, continue parfois, il est vrai, à véhiculer encore des modèles de relations en décalage flagrant avec le vécu quotidien des élèves, l’édition de lecture de loisirs et les media audiovisuels ont vraiment pris en compte la pluriculture permanente des enfants du vingt et unième siècle. Il est vrai aussi qu’un directeur de collections en édition sait que, désormais, dès que les enfants savent lire, ils fréquentent une médiathèque et que les modèles de vie qui leur sont proposés viennent des cinq continents, qu’il s’agisse des livres, de la presse ou de la télévision. La permissivité de l’American way of life sans tabou peut être confrontée dans l’instant à la rigueur morale islamique et face à notre réalisme raisonné et à la poétique nostalgie japonaise ou coréenne.


« Grain d’Aile » de Paul Eluard et Jacqueline Duhème, « La petite fille incomplète » de Martine Delerm, « L’enfant de la Neige » de François David et Marc Solal. « Mon oiseau est revenu » de Chirico Iwasaki (Japon) « Les petits héritages » de Frédérique Bertrand (France), « Aurore » de Binette Schroeder (Allemagne),  « Mi Dragona y Yo » de Claudia Czerlowski et Virginia Donoso (Argentine), « L’histoire vraie des bonobos à lunettes » de Adela Turin et Nella Bosnia (Italie), « Le Seolbim, l’habit du Nouvel An des filles » de Bae Hyun –Ju, (Corée), « Noémie la nuit » de Michelle Daufresne (France), « Leo et Zoé » de Dominique Falda (Suisse), « Les tresses de Stéphanie » de Carme Sole Vendrell (Espagne), « Grand Père est né » de Esma et Nacer Khemir (Tunisie), « Pas de baisers pour
maman » de Tomi Ungerer (France), « Les Contes »  de Ionesco et Etienne Delessert (USA) « Che cos’è un bambino ? » de Beatrice Alemagna (Italie), « Connais-tu Igor ? » de Letizia Galli (Italie), « La Petite fille du livre » de Nadja (France), « Ma grand-mère venue d’ailleurs » de Lenny Werneck et Antonin Louchard (Brésil-France), « Papa-Barque » de Magali Turquin et Yan Thomas (France), « Tristesse et Joie » de Loujaina Al Assil (Syrie), « Mi dragona y yo » de Claudia Czerlowski et Virginia Donoso (Argentine), « Bonne chance, Petite Rubis » de Shirin Yim Bridges et Sophie Blackall (Chine). Ce simple enchaînement de titres témoignant de la diversité des apports possibles sur le thème pourrait nous conduire, quand même, à nous interroger sur l’évolution de la représentation à la française de l’IDENTITE FEMININE dans la littérature pour la jeunesse.




L’action critique des mouvements féminins et féministes des pays industrialisés, dont la France fait partie, vise le respect de l’égalité des sexes et de l’égalité des chances et des droits de carrière entre hommes et femmes, mais aussi la reconnaissance de l’identité féminine dans « un monde où l’ordre et l’imaginaire socioculturels sont traditionnellement subordonnés à un langage masculin univoque » comme l’a écrit l’historienne Michèle Sarde dans
« Le regard sur les Françaises ».


La Femme et les femmes ont toujours été présentes dans l’Histoire et dans la littérature française. La fête de Jeanne d’Arc au mois de Mai et la fête de la Vierge Marie au mois d’août sont des fêtes nationales chômées,… mais les Françaises votent seulement depuis 1949, et, cette année là, Simone de Beauvoir, universitaire et écrivain, publie ce qui a été appelé « la bombe du féminisme international »: « Le Deuxième Sexe ». Cependant, il faut le reconnaître, si les femmes, en France ont pris pied, enfin, dans la plupart des secteurs d’activités professionnelles, elles ne l’ont pas fait en amazones, mais, plutôt, en héritières réalistes d’une tradition de vie familiale dont les bases sont le Droit Romain et le Code Napoléon et dans le cadre d’une tradition culturelle dans laquelle Blanche de Castille (mère du roi Saint Louis), madame de Sévigné (mère de madame de Grignan), Sido (mère de l’écrivain Colette) ont place tout comme Christine de Pisan, Thérèse de Lisieux et Simone Veil aux côtés de Ronsard, de Molière, de Claudel. Voir « Votre histoire à vous les Filles » de Florence Vielcanet ou encore « Corps et âmes » de Noëlle Herrenschmidt (édition de La Martinière).


Depuis 1971, le nombre des étudiantes est égal à celui des étudiants dans les Universités et les grandes Ecoles françaises. Et les femmes qui ont investi la presse et l’édition contemporaine l’ont fait tranquillement. Les ouvrages publiés par les maisons d’édition féministes sont diffusés de la même manière que ceux des autres maisons d’édition. Les travaux des historiennes et des psycho-sociologues comme Michèle Sarde, Régine Pernoud, Elizabeth Badinter, Elena Giannini Belotti, Marie José Chombart de Lauwe, Muriel Djeribi-Valentin, Michelle Pérot…faisant autorité dans les milieux universitaires, les sondages et les enquêtes des magazines féminins internationaux et nationaux, sans oublier le rôle prégnant des tops models et des stars du show-biz et du cinéma dans le cadre des émissions de télévision et sur internet ont contribué à faire évoluer les mentalités. Il est évident que les images de la Femme véhiculées par la Presse (que ce soit par Muze, Elle, ou Clamp) seront plus provocantes aux yeux du grand public des adolescents que des modèles proposés par des écrivains. Et, il est évident que pour avoir quelque chance d’être lu aujourd’hui, le livre – pour enfants ou pour adolescents – doit se démarquer par une dimension littéraire et artistique dont l’originalité passe par l’imprévisible.




Mais il est certain aussi que dans les albums de littérature en couleurs destinés aux jeunes lecteurs, désormais, la prise de conscience de l’identité et de la personnalité est devenue un thème majeur. Dès « Le Premier Cri » de Colette Portal, « Il y a des filles, il y a des garçons, on naît comme çà, on ne choisit pas » et « L’Alphabet fou ou le Livre des syllabes sibyllines » d’Agnès Rosenstiehl demeure la plus subtile approche de ce mystère même s’il fut publié dans une très pédagogique collection de la maison de tous les savoirs : Larousse… comme les poèmes de François David en regard des sculptures de Consuelo de Montmarin dans «  Il et Elle » marqueront les adolescents pour toujours.


« La Terre tourne » et l’on entend Anne Brouillard : « Les bébés qui grandissent bien au chaud dans le ventre de leur mère sont nés… fille ou garçon. Et on entend aussi Aurélie de la Selle qui nous dit qu’ils peuvent naître « Sans la miette d’un son » en ayant pourtant beaucoup à nous dire.


« Le Petit Chaperon rouge » de Charles Perrault et « Alice au Pays des merveilles » de Lewis Carroll sont toujours des titres de référence autant que la « Fifi Brin d’acier » d’Astrid Lindgren, mais désormais les « personnages » inspirent autant les illustratrices que les illustrateurs: voir « Affabula » de Francesca Greco (edizioni Viaindustriae Italie).


La fillette, la jeune fille, la femme adulte (la mère, la grand-mère, la sœur aînée, l’amie ainée…) sont parfois personnages de récits ou de contes dominés plus encore par la fantaisie et la poésie : « Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon » de Christian Bruel et Anne Bozelec, « 27 Premières » d’Audrey Calleja, « Quand tu seras petite » de Stephan Levy-Kuentz et Anne Herbauts, « Soulax » de Liama Ziadé et Olivier Douzou, « La séparation »  de Agnès Rosensthiehl, « Moi, ma grand-mère » de Pef, « Ni oui, ni non » de Michelle Daufresne, « Chut elle lit » de Beatrice Poncelet, « La merveilleuse histoire de Gertrude Mimosa »  de Clotilde Bernos et Michel Boucher en sont quelques exemples. Mais il y a aussi en parallèle, dans un contexte tout aussi familier et dans le reflet de l’immédiat vécu au quotidien des jeunes lecteurs aussi également présents des pères, des grand-père et des frères ainés, voir : « 3500 Mercredis » d’Annie Agopian et Claire Franek, « Moi Mathieu, j’habite chez mon Père » de Françoise Kerisel et Alain Gauthier, « Un petit air de famille » d’Alain Serres et Martin Jarrie , « Monsieur Personne » de Joanna Concejo et encore « Très vieux Monsieur » de Adeline Yzac et Eva Offredo.


Il arrive de plus en plus souvent qu’il y ait remise en cause des privilèges machistes. Sans doute « Les voiliers de Valérie » de Wiebke Oeser, « Yasmine et le voleur de rêves » de Rafik Schami, Els Cools et Olivier Streich, « La jeune fille plus sage que le Juge » de Mariana Cojan-Negulesco et Stéphane Girel, nous viennent d’ailleurs mais les situations traitées avec beaucoup de lucidité méritent chacune, l’attention. Aujourd’hui, on peut voir une Sophie Dutertre analyser avec subtilité les « Images du Monde et de son envers ». L’agressivité caricaturale existe, désormais, aussi, parfois travaillée en autodérision comme dans « Madame Dondon » par Nathalie Choux et Michel Piquemal, parfois avec un brin de moquerie tendre comme « Petit Oubli » de Charlotte Legaut ou dans « L’arroseur arrosé » de Anna Maria Machado, Anne Salem Marin et Chiara Carrer…..parfois avec férocité comme dans « L’Ogresse en pleurs » de Valérie Dayre et Wolf Erlbruch et « Au Théâtre des filles » de Nikolaus Heidelbach.(Allemagne) « El Incendio » de Maria Teresa Andruetto et Gabriela Burin (Argentine)


Les femmes auteurs ou illustratrices essaient le plus souvent de suggérer un nouveau mode d’être dans lequel les simples vertus de vie l’emporteraient sur les désirs de puissance et la volonté de pouvoir des mâles. Geneviève Brissac, Clotilde Bernos, Rolande Causse, Nadine Brun Cosne, Nicole Maymat comme Michelle Daufresne et Anne Marie Chapouton, Isabelle Forestier, Marjane Satrapi, Albertine Zullo…donnent dans leurs histoires une image positive de femmes « majeures » libres dans leurs comportements familial et social, responsables dans leurs tâches. Il ne s’agit jamais pour elles de « faire l’homme », il s’agit de valoriser la Femme.

Supportant plus difficilement que les hommes les entraves oppressantes de la Société industrialisée à outrance, elles tentent par un style d’écriture et d’illustration qui provoque à la fois l’affectivité et la perception artistique

d’amener les jeunes lecteurs et lectrices à vivre plus intensément le temps de création et d’invention ludique qu’est l’enfance et l’adolescence. Il y a encore, partout, des conteuses, on le découvre avec Marie Eve Thiry et Elsa Huet évoquant les contes du Tibet au-delà des nuages avec « Le rêve brodé » pour Lirabelle.


On pourrait même dire qu’il y a dans les textes de certaines d’entre elles comme un écho du style de la Dame d’honneur de l’Impératrice du Japon, Sei Shonagonm qui dix siècles avant elles, dans « Le Dit du Genji » avait su si bien inventer le « roman d’impression ».




EN FAMILLE ET AU TRAVAIL


Dans les romans que lisent aujourd’hui les écoliers et les collégiens (entre huit et quatorze ans), l’image de la femme adulte la plus présente est le plus souvent familiale, c’est celle de la mère ou de la grand-mère, mais aujourd’hui l’environnement social s’étoffe : ces femmes évoluent désormais plus souvent dans un milieu professionnel en écho des images vues à la télévision par les enfants aussi. D’autant que dans la production de l’édition spécialisée jeunesse, interviennent les projets d’utilisation pédagogique par les milieux de l’enseignement, ne l’oublions pas.


En fait les récits se révèlent autant reflets de la réalité sociale que des fantasmes d’écrivain ou d’artiste selon la situation conflictuelle traitée, et selon que l’auteur soit un homme ou une femme. La série des « Juliette » d’Hélène Ray en est un exemple exemplaire : Juliette, la narratrice est l’une des petites pestes « libérées » de notre littérature contemporaine (l’autre étant la célèbre Zazie de Raymond Queneau). Juliette est la fille de petits commerçants de quartier : une famille normale : le père, la mère, trois enfants, des grands-parents, des voisins, des clients, etc.… Mais Juliette a un grand Q.I. et les dialogues entre son père et sa mère racontés par elle, Juliette, donnent la mesure de l’humour pratiqué au féminin aussi, désormais.

« Voyons Madeleine, est-ce que tu sais seulement…
-Oui je sais
-Tu sais, tu sais, tu sais des mots, mais leur sens profond, tu l’ignores
-tandis que toi, tu le connais
-enfin j’en parle, modestement, mais j’en parle !
-si j’ai bien compris (maman a dit) sur tous ces sujets toi, tu ne papotes pas, tu parles.
-exactement !
-et c’est ce qui fait toute la différence.
-Parfaitement….allons, Madeleine, je t’en prie, ne sois pas jalouse…… »


Le militantisme machiste existe, le militantisme féministe aussi. Les éditions des Femmes, en 2009 rééditent leurs titres, on retrouve Adela Turin et Nella Bosnia avec « Rose Bombonne » et Agnès Rosensthiel avec « Les Filles », Letizia Galli et Adela Turin avec « Jamédlavie »… Ailleurs, sont présentes encore « Caroline » de P. Probst et « Martine » de Marcel Marlier et l'  « Emilie» de Domitille de Pressensé …

Sont présentes les adolescentes en recherche d’elle-même voir la « Lullaby » de G. Le Clezio, voir « Enfance » de Nathalie Sarraute, voir « L’Amant » de Marguerite Duras. Et aussi « La fille dans le miroir » de François David et Carmen Segovia.


Sont présentes autant les mères célibataires qui assurent leur maternité, voir « Julie et le papa du soir » de Maria Gripe (Suède), « Les bonbons sont faits pour être mangés » de Gus Kuijer (Hollande) que les sœurs aînées se retrouvant en charge de famille par la soudaineté d’évènements imprévisibles, voir « Mary de la Vallée Haute » de Vera et Bill Cleaver (USA) « Je dirai tout à Lilka » de Henrik Lothamer (Pologne),« Lettres de Guadeloupe » d’Antonia Neyrins (France). Et aussi les femmes maltraitées, voir « La joue bleue » d’Hélène Leroy et Sylvie Serprix (France), « Moi, Nojoud, 10 ans, divorcée » texte témoignage de la jeune yéménite Nojoud Ali cosigné par Delphine Minoui (Michel Lafon) qui est comme un écho réaliste et contemporain à la belle histoire du « Voyage de la Reine de Saba » que nous conte sur de belles Images -rêveries de Laura Rosano- la subtile conteuse Nicole Maymat.


Les grands-mères sont parfois à protéger, comme dans « Oma » de Peter Hartling (Allemagne), mais elles sont encore plus souvent synonyme de refuge et de protection  comme dans :  « Le sixième jour »  d’Andrée Chedid, « Le livre d’un été » de Tove Jansson (Suède) ou tout simplement « Marre des cauchemars »  de Claire Nadaud (France) ou encore « Grand-Mère arrose la lune » de Jean et Anastasia Elias (France) ou « Mère Brimborion » d’Alf Proysen (Norvège) et « Les Matriochkas de Natacha » de Noémi Kopp Tanaka (Russie).


Noémi Kopp Tanaka




Béatrice Tanaka



LA FEMME EN TOUS SES ÉTATS.

Pour qui peut lire. La femme, dans les livres, à vrai dire, est présente dans tous ses états,que les écrivains évoquent la réalité ou que les conteurs, les poètes, les artistes illustrateurs la rendent mythique :


Belle… Bonne… Laide… Jalouse… Idiote… Méchante… Gourmande… Passive… Coupable… Généreuse… Masochiste…

Les ogresses, les sorcières et les fées des contes de tous les pays du monde et de tous les temps se retrouvent désormais dans l’édition du XXIème siècle.


En France, au catalogue général des livres disponibles pour les libraires, le Fond « enfance-jeunesse » est de quelques 20 000 titres dont environ 4O% de traductions. Dans le Maelstrom d’expressions et la constante confrontation des idées éducatives venant de partout, et de ce fait si diverses, la complexité de l’analyse devient apparente. Les affirmations définitives durent, le temps de passer d’une image-miroir à une autre s’il ne s’agit que d’une

utilisation pédagogique de l’œuvre offerte à notre découverte.


Mais s’il s’agit du plaisir de lire tout est en tout, comme à travers le prisme du miroir de « Anahita » la fée des eaux, amie de Feeroozeh Golmohammadi (Iran) avec lequel les éditions Grandir, une nouvelle fois, nous permettent de percevoir la mystérieuse beauté des contes fantastiques de la Perse ancienne.


Il y a dans la littérature contemporaine, aujourd’hui comme hier, un courant de romans littéraires, sentimentaux ou évocateurs de fantasques épopées, mais on se doit de prendre compte avec réalisme une presse pour adolescents s’inscrivant en parallèle et où la sexualité a pris une très large place dans un contexte « informatif » sur les choses à savoir et les conduites à tenir, et…où l’on découvre que la femme continue d'être simple objet de désir de l’homme et devant tout faire pour plaire et répondre aux phantasmes masculins. La presse et la télévision en faisant une grande place à une caricature agressive de la féminité dans les « comics » et dans la « pub » maintient, cela est évident, la FEMME et L’HOMME dans des rôles stéréotypés et dépassés tout en prétendant se faire les champions de la libération des mœurs. Mettant eux-mêmes, ainsi, en relief les contradictions de la société en matière de sexualité.


Mais, la Femme Eternelle en son essence, telle qu’en elle-même la change le Temps a-t-elle quelque chose à voir avec les stéréotypes.

Elles sont auteurs-illustratrices



Anne Brouillard

La Terre tourne

Editions du Sorbier



Martine Delerm

Zoé

Seuil Jeunesse



Marilda Castanha

Pindorama

Formato Editorial LtDa Brésil



Feeroozeh Golmohammadi

Women, Water, Mirror...

Tibi Tehran Iran



Françoise Kerisel

Nona des sables

Ipomée - Albin Michel



Kveta Pacovska

Le Théâtre de minuit

Editions Nord-Sud



Béatrice Poncelet

Fée

Editions Ouest-France



Binette Schroeder

Aurore

Editions Nord-Sud





Elles osent l'impertinence et l'autodérision



Nathalie Choux et Michel Piquemal

Madame Dondon

Albin Michel



Anne-Laure Witschger

Tiens toi bien !

CAsterman/Quatre et plus



Ghislaine Beadout et Claire Franek

Quel Malheur !

Casterman/Courant d'air



Katy Deville et Mireille Vautier

Vingt minutes sous les mers

Le sourire qui mord



Lilie Melo

Allez allez

Editions du Rouergue



Charlotte Legaut

Re-création

Editions du Rouergue



Sara Fanelli

Le journal de Lucie... et d'autres aussi

Le Seuil Jeunesse



Lili Scratchy

Lulu magazine spécial An 2000

Le Seuil Jeunesse
  Des femmes dans le prisme des images-miroirs



La branche du prunier

Un texte de Murasaki-Shikibu

traduit par René Sieffert

calligraphies de Sôryû Uésugi

Editions Alternatives/Grand Pollen



Pépita

texte de Pascale Gautier

Illustrations de Mireille Vautier

Albin Michel



Poèmes pour toi maman

Ruénis par Jacques Charpentreau

Illustrés par Florence Koenig

Hachette jeunesse/Fleurs d'encre albums



Qui est Prunella Banana ?

Texte de Clotilde Bernos

illustré par Alain Gauthier

Ipomée-Albin Michel/Herbes folles



La fille du roi des mers

Texte de Aaron Shepard

Illustré par Gennadij Spirin

Casterman/Les Albums Duculot



The wild swans

un conte d'Andersen

Illustré par Isabelle Forestier

Grimm Press



La géante solitude

Texte de Jo Hoestland

illustré par Nathalie Novi

Syros Jeunesse albums



La dame qui aimait trop les chevaux

texte de Lartine Laffon

illustré par Joelle Jolivet





Des femmes dans l'histoire



Une dame du Moyen-âge

raconté par Régine Pernoud

illustrations de Giorgio Bacchin

Albin Michel Jeunesse



Jeanne d'Arc

Texte de Joséphine Pool

illustrations d'Angela Barrett

Casterman/Les albums Duculot



Billie Holiday

Muñoz Sampayo

CAsterman/Les romans d'A suivre



Colette

texte de Anne Salem-Marin

illustrations de Dorothée Duntze

La Joie de Lire éditions



A Calcutta avec Mère Thérésa

texte de Benoît Marchand

images de Noelle Herenschmi

CEnturion éditions



Europe est une femme

Promenade d'une fille et d'un garçon à travers des siècles de peinture par Agnès Rosenstiehl et Nicole Chaillot

Editions de La Nacelle



Le Sévigné

Lettres : 19 artistes contemporains répondent à la Marquise

Editions Mango/Albums Dada