Didier Lévy
Didier Levy est né en 1964. C’est à Paris qu’il exerce son métier d’écrivain pour la jeunesse. Journaliste dans un premier temps, il s’est très vite tourné vers l’écriture de livres pour enfants, avant de s’y consacrer entièrement. Il a plus de cent ouvrages à son actif et publie chez des éditeurs de renom comme Sarbacane, Albin Michel, Nathan ou encore L’Ecole des loisirs. Auteur de séries à succès comme « Cajou » et « La fée Coquillette », c’est avec beaucoup d’humour qu’il écrit pour la petite enfance.
- Pouvez-vous résumer votre parcours ?
Quelque temps après avoir passé mon Bac j’ai travaillé dans une agence de publicité, mais je me suis vite rendu compte que je n’étais pas fait pour ce métier. Je me suis donc lancé dans la presse écrite et dans l’écriture de livres pour enfants. C’est en partenariat avec Coralie Galibour, une illustratrice que j’ai rencontrée dans une agence de publicité, que j’ai écrit mes deux premiers livres pour enfants.
- Vous avez écrit une centaine d’ouvrages. Faites-vous à chaque fois les démarches envers les éditeurs pour être publié ?
Le plus souvent c’est moi qui fais les démarches envers les éditeurs, cependant quelques demandes me sont faites. Par exemple pour la série de « Cajou », il s’agissait d’un projet à l’initiative de la maison d’édition. Les ouvrages de cette série s’adressent aux 2-4 ans, et abordent des thèmes de la vie quotidienne des enfants. Les thèmes en question m’étaient commandés par l’éditeur.
- Qu’est-ce qu’un bon livre pour enfant selon vous ?
Un bon livre pour enfants doit donner aux parents l’envie de le lire et de le relire aux enfants, et à ces derniers l’envie d’écouter et de réécouter son histoire. De plus, tout ne doit pas être découvert dès la première lecture, et il doit susciter le dialogue entre les parents et leurs enfants. Si j’utilise beaucoup l’humour, c’est pour amuser les adultes également. Il s’agit presque d’un double niveau de lecture.
- Lisiez-vous beaucoup étant jeune ?
J’ai découvert le pouvoir de la lecture et des livres au collège en lisant des séries noires.
James Hadley Chase était l’un de mes auteurs préférés.
- Avez-vous pour projet d’écrire autre chose que des albums pour la petite enfance ?
Pas pour l’instant. Je songe de plus en plus à revenir au journalisme que j’ai délaissé il y a quatre ou cinq ans. L’économie du livre jeunesse étant ce qu’elle est, les sommes reversées aux auteurs d’albums ne suffisent pas toujours. Il faut se battre pour vendre ses livres. Or, je n’aime pas particulièrement les salons, car le côté marchand et l’industrialisation du livre, prennent le pas sur les aspects créatif et artistique.
Propos recueillis par Sarah Durel, étudiante en licence professionnelle "métiers de l'édition" à l'IUT Paris Descartes