Cédric Philippe
Parfois, la vie est bien faite. Cela tient au hasard des temps, la chance, un strabisme divergent de ses intentions. Au commencement, Cédric Philippe, étudiant aspirant à devenir enseignant-chercheur en physique tout en gardant l’art « comme un loisir » par respect, parce qu’il a conscience que l’art peut mourir « lorsqu'il doit remplir l’assiette de quelqu'un » et qu’une seule vie ne saurait suffire pour explorer les mondes imaginaires de l’art et de la science, se voit contraint de choisir une voie. Sale vie radine, mais sa vilaine manie à lui d’être curieux le conduit à l’École des arts décoratifs de Strasbourg. La connaissance heureuse, l’expérimentation avide (écriture, dessin, blanc de la page et ses territoires imaginaires, bavardages chuchotés de la couleur, vidéo), cette sensibilité épousant parfaitement la réflexion lui ouvrent les portes d’un monde non figé, où l’on peut « dégoupiller le potentiel extraordinaire de chaque instant ».