Le visiteur de minuit

Londres, hiver 1854. Bien que riche, Jason Anderson ne peut rien pour la santé de sa fille Beatrix. Il en vient à l’aigreur et jalouse ainsi son vieux jardinier, qui a eu quinze enfants tous encore vivants. Jason Anderson invoque alors le diable afin que la vigueur de Fergus, le cadet du jardinier, passe dans le corps de Beatrix. Les deux enfants vont vivre ensemble dans la belle maison Anderson. Effectivement, Beatrix s’épanouit. Effectivement, Fergus va être atteint… mais pas de la façon dont Jason finissait par le redouter.

Marie-Aude Murail tisse un conte fantastique à la Dickens, tout ce qu’il y a de plus classique mais aussi tout ce qu’il y a de plus captivant. La petite différence de l’auteure est comme toujours dans le ton proche mais respectueux du lecteur, le rebondissement soigneusement choisi… Habituée à illustrer des classiques de la littérature, Christel Espié offre son superbe pinceau et ses points de vue originaux à cette histoire inédite, qui serait sans doute passée inaperçue dans une revue J'aime Lire (première parution en 1988)… Le grand format finit de donner de la préciosité à l’alliance.

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Le richissime M. Anderson est attristé de la maladie de Béatrix, sa petite-fille ; un jour il enrage en voyant la santé éclatante de Fergus, le fils de son jardinier et invoque le diable. Celui-ci se présente aussitôt et propose d’échanger la santé des deux enfants. M Anderson accepte. Mais rien ne se déroule comme prévu.

Dans ce Londres de la fin de l’an 1854, sous la neige, on côtoiera la

Dans ce Londres de la fin de l’an 1854, sous la neige, on côtoiera la pauvreté, la maladie, l’amour parental, les inégalités sociales, un pacte diabolique, des enfants qui s’affranchissent des conventions sociales, et un dénouement heureux : tous les ingrédients d’une épopée romanesque dans un texte d’album, haletant et sensible.

On connaît le talent de la romancière Marie-Aude Murail, son attachement à la littérature anglaise du XIXe siècle et notamment à Charles Dickens (qu’elle appelle son « père céleste »). Le visiteur de minuit est une création originale, publiée dans J’aime Lire en 1988 : il comblera l’appétit des lecteurs d’aujourd’hui pour les grandes histoires qui embarquent loin dans le temps et dans les émotions.

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