La forêt

Des explorateurs pénètrent dans une forêt « immense [et] très ancienne ». Au début, seuls de jeunes pins occupent l’espace et les explorateurs sont plein de curiosité, encore vierges de tout a priori ou de toute peur. Puis le paysage va en se complexifiant, il devient de plus en plus dense, les obstacles et les difficultés se présentent. « La montée est épuisante. A la fin, c’est presque une paroi verticale. Mais les explorateurs grimpent avec diligence, malgré les douleurs et les épreuves. » Les explorateurs s’unissent en groupes ou continuent en solitaire. « A chaque pas, on risque de se cogner ou de s’égratigner. Mais d’après la science et le bon sens, il est impossible de retourner en arrière. »

Et puis, il y a le bout du chemin. « Ce qu’il y a au-delà de la forêt est un mystère ». Et après le bout, plein de mystère, il y a de jeunes pins… on est à nouveau au début de quelque chose, le chemin redémarre… un nouveau souffle, une nouvelle vie ?

Cet album se nomme La forêt, mais il pourrait tout aussi bien s’appeler La vie car il en est une métaphore. C’est en effet une manière de voir le cycle de la vie mais aussi nos existences, nos chemins plus ou moins semés d’embûches. Les niveaux de lecture sont multiples et chacun pourra se projeter, se trouver une place. La fascination que l’on peut avoir pour ce livre tient à sa fabrication. Car La forêt est aussi un livre-objet élégant à la fabrication soignée, consciencieuse et pleine de sens. Les pages sont enrichies de découpes et embossages, deux doubles-pages s’ouvrent en triptyque…

La forêt permet une vraie plongée dans la nature mais aussi un voyage philosophique et c’est de toute beauté !